samedi 15 septembre 2012

15 : OPHTALMOLOGISTE

CHALAZION ET STRABISME ?



Au matin, la vue est dégagée sur les sommets de la rive sud. Nous quittons le lac par le canyon qui nous paraît beaucoup moins long sous le soleil levant. 

 




A Ark Saï, grâce aux raisins secs que nous dégustons, nous patientons un bon moment sur un banc. Le minibus se fait attendre.  
Nous avons acheté les raisins secs sans trop regarder à la dépense. La vendeuse qui nous proposait spontanément un tout petit sachet, nous a bien fait remarquer le prix du paquet que nous lorgnions. Nous avons alors compris que c'est un mets de choix qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Nous réalisons une fois de plus que nous sommes privilégiés.
Sur le banc, nous voilà seuls, les autres passagers se sont résignés à monter dans une voiture particulière, et nous allons finalement suivre leur exemple. A proximité des arrêts de bus, il y a toujours des chauffeurs en attente de clientèle. La différence de prix n'est probablement pas faramineuse puisque la population locale n'hésite pas à y avoir recours si l'attente se prolonge. Pour nous ce sera une mercedes flambant neuve, qui roule à tombeau ouvert jusqu'au gros bourg où se tient la gare routière. 



Au départ le minibus est bondé. Notre chargement dans le coffre nous a retenus à l'arrière, il ne reste plus de places assises. Deux passagères descendent sans que nous comprenions si leur départ est spontané ou imposé, libérant une place assise pour l'un de nous. Confus, je leur fais un signe d'adieu auquel elles répondent en souriant. J'en oublie mes scrupules.
Devant moi, le petit garçon qui me regarde perplexe souffre d'un chalazion de la paupière inférieure droite.
En route des passagers descendent, d'autres montent en dehors des stations officielles en faisant signe au chauffeur. Certains l'attendent pour recevoir au passage un colis en livraison.
Le terminus est Karakol, la "grande" ville orientale du pays, d'où les alpinistes partent vers les sommets et le glacier Inylchek.


A Karakol, le terminus est tout proche de la guest-house que nous avons choisie. Elle a fière allure avec son perron à colonnes, sa corniche ajourée et ses coloris frais. Une chambre nous attend avec de vrais lits, et dans la cour nous bénéficions de douches chaudes et de toilettes. Le tout pour un prix modeste. Nous revenons à nos habitudes de confort et de propreté. Nous reprenons sans attendre une figure de citadins civilisés.



Pour faire bonne mesure, à deux pas de là, nous recevons et envoyons des nouvelles par mails, puis nous faisons une pause dans un café branché où la serveuse parle anglais avec un accent oxfordien, où la clientèle est surtout touristique.


 

Le dîner suit dans un restaurant au décor rétro d'époque. Ce soir toutes les tablées y sont kirghizes. Les couples peuvent choisir de s'isoler dans des loges closes par des rideaux. L'ambiance y est un peu trop compassée pour nous.


Strabisme ou faux strabisme ?

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